2020
JUILLET 2020
Le Sinago de l'île aux Moines remet les voiles pour montrer qu'il est vivant
Le Sinago de l'île aux Moines a fêté ses trente ans seul cette année. Les festivités et les sorties en mer ont toutes été annulées depuis le confinement. Seuls les habitants de l'île ou les èquipiers du bateau sont autorisés à bord du Crialeïs depuis le déconfinement.
Impossible de sortir en mer avec les touristes cet été, trop risqué et impossible à mettre en place avec les gestes barrières à bord, il faudrait s'assurer que les gens aient pris leur température, ils devraient venir avec toute leur vaisselle et boissons, un masque, respecter les distanciations et sur un bateau c'est très compliqué, déplore Gilles Cohen, président de l'association. Et derrière quand ils quittent le bateau, il faudrait tout désinfecter.
Pas de public, pas de rentrées d'argent
Depuis le déconfinement, le navire est sorti trois fois alors qu'habituellement il navigue trois à quatre fois par semaine avec des touristes. Pour monter à bord, il faut payer l'adhésion à l'association de 25 euros. "En sachant qu'on peut embarquer jusqu'à dix personnes, je pense que nous allons perdre trois à quatre mille euros cet été", rapporte Robert Beven, le capitaine.
Ces deux dernières années, au total, 10 000 euros ont été donnés à l'association. Ces fonds ont permis de financer en partie la restauration de l'arrière du bateau qui a coûté 42 000 euros.
Naviguer pour exister
"On se doit de naviguer pour montrer qu'il est toujours en vie. Il ne faut pas oublier que c'est un bateau qui a été construit et rénové avec l'aide des gens de l'île aux Moines, précise Gilles Cohen. On ne veut pas leur laisser penser que c'est fini."
Le moindre appareil photo tendu face au bateau est bon à prendre, "beaucoup de gens, de marcheurs, le voit passer et c'est vrai que ce navire interpelle. Cela peut donner l'idée de faire un don", sourit Daniel, navigateur du Crialeïs
L'équipage espère pouvoir à nouveau accueillir du public en août.